Les rêves d'Icare loin de Morphée [libre]

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William somnolait, la tête posée dans une expression d’abandon total contre le tronc solide et visiblement plus que confortable contre lequel il reposait. Ses traits étaient totalement détendus, semblaient subitement illuminée d’une paix et d’un bonheur calme. Dans cette position, le jeune homme avait un air vulnérable et enfantin qu’on ne lui retrouvait pas quand il était éveillé. Lorsque ses yeux étaient ouverts, ils portaient une lueur de défi et d’amusement sardonique sur tout ce qu’ils se posaient. Ses lèvres étaient tournées en un sourire ironique, et même lorsqu’il marchait dans la rue, il avançait avec ce mélange de détachement, d’indifférence, et pourtant de méfiance si caractéristique d’un chat marchant sur un territoire qui ne lui appartenait pas, et qui pourtant au vu de la manière dont il le foulait, on aurait dit qu’il estimait qu’il lui revenait de droit.

Le William endormi, et le William ordinaire se ressemblaient autant que le jour et la nuit. Il somnolait d’un air perdu entre deux monde, et confortablement lové sur un nuage, alors qu’il n’était qu’assis sur une branche, une jambe pliée dessus, l’autre pendant dans le vide. Le livre qu’il lisait avant de se faire prendre par surprise par Morphée reposait ouvert sur ses pages comme un animal pitoyable quelques six mètres plus bas. Oui, six mètres plus bas. Où était donc William ? Dans un arbre, sur une branche, dans les bras de Morphée. A six mètres du sol. Visiblement, faire comme tout le monde et aller s’installer sur une branche à même pas deux mètres du sol ne lui convenait pas, il fallait qu’il monte le plus haut possible, jusqu’à l’endroit où les branches deviennent aussi fines qu’un crayon. Il avait trouvé la plus haute pouvant supporter son poids, et avait commencé à lire les pensées de Pascal. Et en levant régulièrement le regard vers les nuages au dessus de lui avec un sourire doux et rêveur. De là, on avait l’impression qu’en tendant la main, on pouvait le caresser.
Et bien évidement, callé dans un arbre avec le ciel au dessus de lui, c’était le sommeil qui l’avait cueilli.
Et il dormait depuis une bonne demi heure à présent lorsque soudain, une brise, un effleurement peut être, une oscillation, que sais-je d’autre encore, toujours étant qu’il commença à choir. Un mètre… William ouvrit les yeux d’un air paresseux. Deux mètres. Il contempla le ciel qui s’éloignait, tendit la main vers lui.
Ne pars pas…

Quatre mètres. Sa tête frôla une branche, passa à côté. Sa main tendue vers le ciel n’effleura jamais ce rêve d’azur. Sa main se referma la branche qui avait failli le tuer. Choc indicible. Retournement de situation. William lâcha la branche, le bras engourdi. Pourquoi l’avait il saisie ? Il ne savait pas. Son instinct lui avait dit de le faire, et William obéissait à ses instincts.
Cinq mètres. William chutait encore, les pieds vers la terre qui l’appelait.
Six mètres. William atterrit souplement, pliant les genoux pour amortir le choc. Et il se redressa en se frottant les yeux. Image parfaite de l’expression « dormir debout ».

Crocs · *Maître* de **Crocs** inconstesté

L'homme posa son regard sur sa montre scintillante pour regarder l'heure. Ses lèvres s'étirèrent dans un sourire à demi-carnassier...
C'était l'heure parfaite pour aller se promener! Il laissa le restaurant qu'il avait ouvert il y a une heure, au bon soin de ses employés, pour la plupart, membres de son propre clan. Il n'avait pas spécialement confiance en eux, mais eux avait assez peur pour ne pas faire de bêtises...donc ils se tenaient tous tranquille, et calmaient les ardeurs des plus fougueux d'entre eux.

L'homme, tout de blanc vêtue aujourd'hui, posait son regard noir sur les passant qui le regardait avec trop d'insistance. Son drôle de sourire, faisait tourner les tête, mais pas de manière attirante non...tous fuyait ce drôle de sourire.
Et Eza aimait ça. cette sensation de faire peur, ce malaise qui le suivait partout. Cette impression d'être à la fois un livre ouvert, mais aussi un être incompréhensible.
Et cet être là, suivait tranquillement un chemin, qui le menait il ne savait trop où. Il marchait, le regard fixé devant lui, s'écartant de temps à autres pour ne percuter personne.

Et ses jolis pieds, chaussé de chaussures toutes blanches, l'avaient conduit dans le Parc. Immense, encore vert à cette époque de l'année, le parc était un endroit où beaucoup aimait venir pour se détendre et se vider l'esprit. Et lui pourquoi venait-il ici? Sans doute pas pour se vider l'esprit non...il avait suivit ses pieds, parce qu'il en avait eu envie. C'était aussi simple que cela, et complètement débile, je l'accorde, mais il était comme ça, le chef de crocs.
Il s'approcha d'un arbre, avec l'intention de s'y adosser, et d'observer les pauvres âmes qui ne se douteraient pas instant qu'il était là pour choisir sa future proie, et pas simplement pour se détendre et profiter de l'air pur.

Enfin à la base il était là pour ça, lorsqu'il aperçu un peu plus loin un livre, qui reposait là, comme si on l'avait jeté du haut d'un arbre. Cette idée lui fit lever la tête, et il ne retint pas son sourire. Il y avait tout là haut un jeune homme qu'il connaissait...et qui était à moitié tombé de sa branche. Ah non, complètement.

Et cet idiot, devait regarder le ciel, d'un air triste, en se demandant pourquoi il partait loin de lui. Cet être que la chance berçait d'un air possessif. Et le gamin atterrit sur ses pattes quelques secondes après.

- Il faut des ailes pour voler Liam...

Pas friand de parlottes le chef, mais avec son bras droit, il faisait un effort.

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William bailla à s'en décrocher la mâchoire, puis il se passa une main dans les cheveux, regardant autour de lui d'un air un petit peu égaré, un petit peu beaucoup même. Il ne comprenait pas le moins du monde comment il avait bien pu retomber sur ses papattes, et pour être totalement franche, il n'avait même pas comprit qu'il était debout et sur ses deux jambes à l'heure où j'écris ces mots.
William et son insouciance naturelle. William qui ne réalisait toujours pas qu'il venait d'échapper à une mort soudaine, et pour ainsi dire immédiate avec la même désinvolture qu'un enfant marche à côté d'une mine-antipersonnel sans même se rendre compte que ca en est une. Et William, pas très bien réveillé, qui tenait encore de comprendre. Qui regardait le sol, la terre, puis le ciel sans trop les reconnaître. Qui étaient-ils, qu'étaient-ils? Pourquoi n'était-il plus dans son arbre? Le blond leva les yeux d'un air interdit, et surtout le regard bovin et zombie-esque de celui qui peine à se réveiller.

"Il faut des ailes pour voler"

Son regard descendit doucement, et fixa ce cher Eza qui lui le regardait comme à l'accoutumée. Avec la même leur indifférente et possessive qu'on braque sur son animal de compagnie. Et que fit William face à ce monstre d'indifférence, ce tyran cruel et froid, ce violeur répété de son intimité? Ce qu'il fit? Et bien... Il lui bailla à la figure, plaçant avec un temps de retard sa main devant sa bouche.

- Non, il faut simplement pouvoir rêver.

Autrement dit, William ne pourrait probablement jamais rêver. Quelle tristesse. Sans doute il s'en remettra un jour. Oui, sans doute. Avec un bon milk-shake, et un câlin de son oreiller. Sans aucun doute.
Le blond se réveillait. Lentement, mais sûrement, il reprenait pied avec la réalité. Et la première chose à prendre, c'était son pi... Ah non, c'est pas le bon script. Subitement, alors qu'il avancait le bras, son sac qui était resté sur la branche tomba de celle ci, et il referma par réflexe sa main sur la lanière avant qu'elle ne touche le sol.

- Ah, cool. J'aurais pas à aller le chercher.

Ce fut la seule chose qu'il trouva à dire alors que n'importe qui d'autre aurait hurlé au miracle. Mais il ne semblait pas considérer que le fait que le sac tombe juste dans sa main juste au moment où il tend le bras, et que celle ci est ouverte en soit un. William est égal à lui même. Il alla chercher son livre, et le ramassa. Par chance, il n'était pas abîmé, même pas tâché.

- Tu vas bien? Qu'est ce que tu fais là? T'es pas au resto?

Eza n'aimait jamais trop parler, alors pour pouvoir favoriser le dialogue, William posait des questions simples, claires et directes. C'était le meilleur moyen d'obtenir une réponse avant la fin de l'année.

Crocs · *Maître* de **Crocs** inconstesté

"Non il faut simplement pouvoir rêver"

Le chef de crocs posa de nouveau son regard sur son bras droit. Oui Liam, rêve...rêve pour toi, pour Eza, pour tout le clan si ça t'amuse. Le rêve n'est autre réalité, où la vie est bien plus facile...
Et la facilité, Eza n'aime pas ça. C'est bien pour ça que c'est nuit ne sont que cauchemars, lorsqu'il prend le temps de dormir, plus que trois heures par nuits. C'est une chose qu'il n'enlève pas à Liam, sans pour autant accepter toute les fadaises qu'il peut bien faire, juste par amour du rêve.

Mais enfin, les goûts et les couleurs, il parait que ça ne se discute pas. Avec Eza, rien n'est moins sur que tout cela justement, mais qu'importe. Le chef de Crocs veut, le chef de Crocs fait tout pour avoir. Peu lui importe comment, du moment qu'il a.

Tiens la chance de William agissait encore, parce qu'il n'était qu'à moitié réveillé, malgré sa présence ici. voila bien un an maintenant, que le chef avait compris qu'il était la seule personne dans cette ville à pouvoir mettre Liam au pied du mur. En tout cas les autres ne le criait pas sur tout les toits...
Il regarda Liam ramasser son livre, et tenant son sac à bout de bras. Il ne dis rien, de toute façon, le petite bout de garçon ne saisissait pas l'ampleur de la chance qu'il avait. C'était interdit d'être aussi chanceux dans une ville pleine de monstre!

-Non.

Non quoi? Non il ne vas pas bien, non il n'est pas au restaurant -d'ailleurs, là ça se voit, mais ce n'est pas bien grave. Liam avait très bien comprit, son chef, amant, maître et tortionnaire répondait à ses question à l'envers tout simplement. Il avait des lubies qu'il valait mieux parfois ne pas essayer de comprendre. Tant qu'il était de bonnes humeur, ou d'humeur légère en tout cas...

-Je cherche un repas...

C'était sa façon de dire, je cherche ma proie pour ce soir, tout en tendant l'oreille pour avoir des informations.

-Ça va. Tu as l'air en forme, toi.

Mon dieu, il avait presque fait une longue phrase. Mais toujours le strict minimum, pas de mots en plus. Et il parlait encore moins ces derniers temps, depuis que ces rumeurs étranges couraient la ville: pour ces gens qui cherchaient des noises aux êtres surnaturels, et la disparition éventuelle de Klarc.

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Liam avait doucement hoché la tête à son « non » un petit peu froid. C’était monnaie courante avec le chef de son clan, alors il ne ferait jamais un esclandre pour une réponse un peu trop laconique, il avait d’autres tigres à fouetter, lui, et ils étaient deux fois plus gros qu’Ezarniath, si ce n’est plus. Et puis bon, même si on jour il arrive en pleurs dans sa chambre (il est grand, il est capable de tout, même de ca), William ne tentera jamais de savoir ce qui le tarabuste. Il ira simplement le consoler le temps de trouver un moyen de s’enfuir au mieux, de faire arrêter ses pleurs au pire. Si jamais il lui parlait de ce qu’il n’y avait pas, alors il prêterait une oreille attentive (on ne crache jamais su un renseignement), il tenterait peut être de lui trouver des solutions, mais en tout cas, il n’irait pas se mettre en quatre pour lui. Il ne se mettra jamais en quatre pour qui que ce soit, même pas lui.

Un léger rire lui avait échappé tandis qu’il laissait entendre que quelqu’un se ferait manger vivant aujourd’hui. En tout cas, il le savait car il connaissait Eza, mais quelqu’un d’autre penserait qu’il avait simplement une fringale de hot-dog. Pauvres innocents.

- La baraque à frittes de l’entrée offre de délicieuses glaces si tu veux. On en mangerait des tonnes.

Oui, on parle pas des mêmes glaces, mais que voulez vous, c’est taquin un William. Il avait terminé de ranger son sac et piochait maintenant un casque qu’il mettait atour de son cou, prêt à servir pour le plonger dans un monde où la musique était reine.

Doucement, il avait haussé les épaules en enfilant une casquette qui faisait un petit peu cheminot, mais qui avait l’extrême avantage de cacher son visage.

- On fait aller. J’ai bien dormi, et puis j’ai trouvé ca en arrivant, Dit il en tapotant son casque. - J’ai entendu dire qu’il y aurait un grand tournoi de poker illégal ce soir, j’ai hâte d’y être !

Et ca se voyait, il frétillait d’excitation, le petit blond que voici. Cependant, il s’interrompit et se mordilla la lèvre d’un air légèrement songeur.

- J’ai encore 5000$ à trouver avant ce soir…

Cette modeste somme représentant tout simplement le prix d’inscription. Mais le fait de ne pas l’avoir ne semblait pas le déranger outre mesure.

Crocs · *Maître* de **Crocs** inconstesté

Eza n'était pas un tigre, non c'était un dragon. Un dragon qu'il ne valait mieux pas réveiller, parce qu'à moitié endormi il faisait déjà assez de dégât comme ça. Il savait très bien que son bras droit n'aurait pas eu meilleure réaction que ce haussement d'épaules. Et il ne cherchait pas à la faire réagir. Il ne l'avait même pas suivit, il l'avait vraiment trouver par le les plus purs des hasard, en faisant vraiment ce qu'il disait être en train de faire. Soit chasser.

Eza cherchait une proie, non pas pour la manger -quoique, on ne sait pas, il était peut-être cannibale en plus d'être complètement fou le chef de Crocs- mais pour la découper en Kebab et la disperser dans toute la ville, en attendant que Charisma lui tombe dessus.
Après, il aurait Tiger aux trousses, et là il pourrait vraiment s'amuser. Puis la cheftaine des sauveurs du monde, viendraient lui remonter les bretelles, et il pourrait se moquer d'elle, comme d'habitude.

-C'est à voir. Tu en veux une? Demanda le plus innocemment qu'il puisse, le chef à son bras droit?

Eza n'aimait pas spécialement tout ce qui était sucré...préférant, le café au chocolat, et le salé au sucré. Il en mangeait de temps à autre, mais si on lui laissait le choix, non seulement il mettrait trente longues années à répondre, mais en plus on ne pouvait pas deviner ce qu'il pourrait bien prendre. Chacune de ses personnalité avec un goût différent, alors là, même Liam ne mettrait pas sa main au feu.

Son bras droit avait déjà tout ce qu'il fallait sur lui pour entrer dans le mode « tu m'a vu, et bien tu me vois plus ». Le maître du déguisement, et le chef « passe-partout ». Ce petit gars, celui qui a le c** bordé de nouilles, à un tel point que ça en devient parfois malsain, était un précieuse recrue du chef, et ce dernier ne le lâcherait pas. Pourquoi croyez vous que Liam avait le droit de faire ce qu'il voulait hein? Parce qu'Eza ne voulait pas le perdre voilà tout...

-Cela ne m’étonne pas...

Et ça valait à la fois, pour la « découverte chanceuse » du casque, que pour son impatience à déplumer les autres avec un énorme sourire innocent. Innocence...Liam était tout sauf innocent. Et puis il aimait jouer. Eza l'avait rencontrer comme ça, il s'était même énervé pensant qu'il trichait, mais non...il avait juste de la chance. La gamin devait avoir à lui tout seul, une fortune considérable, mais l'appel du gain était plus forte...il était un joueur dans l'âme, et on ne pouvait le guérir.

Connaissant son bras droit, il pourrait même entrer sans payer, avec la chance qui le suivait. Mais aller savoir pourquoi, le chef devait être d'humeur généreuse aujourd'hui:

-C'est que ça promet d'être un gros tournoi...

Et puis c'est bien connu, on a toujours de l'argent sur soi. Et lorsqu'on s'appelle Ezarniath, on a aussi beaucoup. A la base, avant la chasse, il voulait aller...faire les boutique. C'est triste hein? Un homme qui fait les boutiques, mais bon...la classe ça s'entretient [ne vous déranger pas, je l’assomme pour vous!]. C'est donc ainsi qu'il sorti son porte feuille de sa poche et le posa dans la main de Liam.
Ce n'était pas la chance du gamin, avec Eza elle ne marchait pas...c'était juste une sorte de cadeau...et même pas piégé ou empoisonné! Trop fort, il ferait presque peur là, le chef...

-Maintenant, tu les as...

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Liam fit un grand sourire à son très cher chef et tous les autres titres de noblesse qu’il s’est auto attitré ou que les autres lui ont donné depuis le temps, tandis qu’il passait sa main dans ses cheveux et remettait ses bracelets en place. Non, il ne se faisait pas beau pour son petit Eza d’amour, mais maintenant qu’il s’était réveillé, il faisait ce que tout le monde fait à ce moment épique de la vie quotidienne de l’humain : il faisait un bilan corporel pour voir à quel niveau on en était arrivé.

- Une glace ne se refuse jamais, voyons !

Surtout ces glaces là. Elles étaient délicieuses, très probablement faites à la main, ce qui expliquait que leur prix soit un peu plus élevé. Mais l’aspect artisanal se retrouvait dans la saveur du met au prix voltigeur, alors ca ne dérangeait pas le moins du monde le blond de payer le supplément, pourvu que la qualité ne bouge pas. Encore une fois, il avait trouvé ces glaces par hasard. Qui aurait cru trouver de telles perles dans une baraque à frittes miteuse, n’est ce pas ?

Certes, Wiliam aurait sans aucun problème pu entrer dans ce tournoi, ne serais ce que parce que il était le 666° visiteur à minuit et demie et six secondes piles, ce qui faisait qu’il était le grand gagnant du tirage au sort, ou que sais-je d’autre, mais il estimait qu’il était plus amusant de chercher son argent avant de s’y rendre. Ca ajoutait une petite dose de jeu à ce jeu qui allait venir à lui déjà à la base.

Et quand on parle du loup, on en voit la queue. Voilà que le blond fixait son cher chef avec une petite once de méfiance dans le regard. Mais constatant que puisqu’il n’avait pas l’intention apparente de lui demander quelque chose en retour, du moins tout de suite, il glissa la somme dans son sac magique en souriant d’un air sincèrement ravi à son très cher généreux donnateur.

- Et bien, merci beaucoup ! Je te promet de faire ce que je peux pour gagner !

Il ne poussait pas la générosité à pousser ses gains avec lui nous noterons. Mais c’est le geste qui compte, n’est ce pas ? Toujours souriant, le blond chargea le sac sur son épaule.

- Tu veux que je t’accompagnes à la chasse ?

Il avait demandé ca avec la même nonchalance qu’il proposerait de faire les boutiques. Maintenant qu’il avait son argent, il avait du temps à revendre, et il voulait bien remercier son très cher petit Eza de lui avoir donné son « coup de pouce. »

Crocs · *Maître* de **Crocs** inconstesté

-Allons-y alors.

Il ne mettait pas autant d'enthousiasme que Liam à aller manger une glace. D'ailleurs il n'en prendrait surement pas...enfin ça nous verrons en temps voulu, parce que encore une fois, je ne pouvais pas dire si Eza le ferait ou non. Il échappe totalement à mon contrôle voilà tout.

Sur le chemin qui le menait donc à cette divine glace, il accueillit l'air méfiant de son bras droit avec un grand sourire, et s'autorisa même à renvoyer en arrière, sa masse de cheveux noirs. Ses yeux pétillaient d'un air qu'on voyait rarement sur son visage. Eza semblait content à cet instant précis, alors qu'en arrivant près de l'arbre au Liam perché, il était d'une humeur massacrante. Cela ne tarderait pas à ressortir, mais pour le moment, ce n'était pas le cas, donc pas la peine de trop se méfier de lui.

Ils approchaient de la fameuses baraque à frites trouver sans doute « par le plus beau des hasard » par le blondinet ayant tout juste vingt ans. Le chef de Crocs accepta d'un hochement de tête doublé d'un petit sourire, les remerciements de son sbire.

-J'espère bien...

« que tu vas gagner, que tu vas te donner à fond...Et peut-être même que je viendrais y jeter un œil...si j'y pense ». La phrase d'origine aurait pu donner un truc dans le genre si le chef n'avait pas la flemme de la parlote inutile. C'était parfois dur, pour les autres membres de son clan, de décoder les messages. Notez aussi qu'Eza était technophobe de première, et que le portable qu'il avait dans la poche, subissait moult regard incendiaire et insultes lorsqu'il devait s'en servir.

Liam fit un grand sourire à son très cher chef et tous les autres titres de noblesse qu’il s’est auto attitré ou que les autres lui ont donné depuis le temps, tandis qu’il passait sa main dans ses cheveux et remettait ses bracelets en place. Non, il ne se faisait pas beau pour son petit Eza d’amour, mais maintenant qu’il s’était réveillé, il faisait ce que tout le monde fait à ce moment épique de la vie quotidienne de l’humain : il faisait un bilan corporel pour voir à quel niveau on en était arrivé.

-A quoi, ta glace?

S'il n'y avait pas le sourire, et le ton un brin doucereux, on aurait pu croire qu'il se faisait engueuler. Comme un enfant ayant fait un caprice, pour avoir une glace et qui boudait devant le marchand parce que son parfum favoris n'y étais pas.

Puis le chef, balaya le parc du regard, avec un air absent. Il poussa un long soupir, en hochant la tête vers l'avant. Il ne regarda pas Liam en répondant:

-Pourquoi pas!

Un brin d’engouement tiens donc! Mais c'est deux mots voulait aussi dire « si tu y tiens et que tu n'a rien de mieux a faire! »
Le regard du chef, se fit plus sombre, comme si c'était possible, vu les deux charbon qu'il avait à la place des yeux. Et il demanda à Liam:

-Tu as entendu quelque chose à propos du Loup?

Le Loup était sa façon de parler de Klarc avec les membres de son clan, lorsqu'il n'était pas au QG. Liam comprendrait, parce qu'il était intelligent, lui, à coter de certains de ses autres subalternes.

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Ayant obtenu l’aval de son chef, le petit William y était donc allé dans la joie et la bonne humeur et en sautillant presque pour exprimer cette bonne humeur qui emplissait ses traits et son corps. Surtout que quand on sautille, nous avons plus de chances d’arriver plus vite à destination, et par conséquent moins de chances que l’humeur de son chef ne change de bord avant d’être arrivé à destination et d’avoir obtenu sa délicieuse et bien aimée glace. L’humeur d’Eza, c’était un mystère encore plus complet que l’amusement né des maths, que le plaisir féminin, que la lueur d’intelligence chez les supporters de foot. L’humeur d’Eza, c’était une girouette changeant au moindre coup de vent, mais également au moindre souffle, éternuement, collision de deux foutus mini-atomes. L’humeur d’Eza, c’était un truc totalement imprévisible dont il fallait se méfier comme de la peste. Alors pour ne pas voir sa chance lui filer sous le nez, il avait prit les devants en espérant que son chef lui emboîte le train (en fait la fatigue ne tiens pas compte de l’heure *sors*)

Et puisque nous parlions de l’humeur d’Eza, pour l’instant elle semblait orientée vers le beau fixe. Il avait beau ne pas avoir confiance en lui, il savait que quand il souriait, il était rarement hypocrite dans ses sourires. Il souriait parce qu’il avait envie de sourire, il ne souriait pas quand il n’avait pas envie, point barre. Cela le détendit légèrement. Pas trop, il se savait parfaitement pas à l’abri d’un nouveau changement d’humeur-coup-de-vent, mais tout de même. Pour l’instant, il était à l’abri des coups durs, et il comptait bien en profiter.

Il hocha la tête sans cesser de sourire. La divine baraque à frittes était en vue !!! Encore dix mètres, et il l’aurait atteinte sans autres soucis techniques sur le chemin !! Quelle chance décidément mes amis !

- Avec une telle pression, je vais bien me garder de perdre !

Notons que William n’avait toujours aucunement conscience du fait qu’il était quasiment impossible qu’il perde, voire totalement, et ce pour la simple et bonne raison que sa chance ne le permettait pas. Pour lui, la défaite était tout aussi envisageable que la victoire, et il aurait été idiot d’arriver gagnant. Certes, il avait une fierté exacerbée dans ce domaine, ce qui faisait qu’il était plus que rare qu’il accepte de perdre, et qu’il préférait largement tricher que de laisser les autres emporter ne serais-ce qu’un pli, mais il ne se croyait pas pour autant à l’abri d’un coup de poisse.

Toujours souriant, il avait prit les devants pour commander son parfum en se vautrant à moitié sur le comptoir, son petit popotin si tentant bien visible du coup, et surtout un sourire délicieusement ravageur sur le visage tandis qu’il commandait avec une pointe de candeur totalement ridicule si on connaissait réellement le petit William, mais qui passait largement auprès des non-initiés son parfum bien aimé. La vendeuse qui fit face à ce sourire du être désorientée, car elle lui tendit un billet de cent, et non pas de un au moment de lui rendre la monnaie, billet qu’il empocha sans cesser de sourire tandis qu’il s’éloignait de la baraque en léchant sa glace à la vanille et poussa un soupir de bonheur en sentait ce goût exquis se répandre sur son palais. Son estomac et sa gourmandise étant enfin comblés, il regarda son amant (puisqu’il était content, il le considérait comme son amant) en étant, attention tenez vous bien, SERIEUX en lui répondant.

- Non. Ni ses louveteaux d’ailleurs, et ce depuis un petit moment maintenant…

Il se mordilla la lèvre d’un air songeur. Il avait noté cette information sans en avoir conscience, jusqu’à ce qu’on lui en parle maintenant. C’était étrange, en y réfléchissant. En plein jour, ne pas les voir, c’était normal. Mais les trois clans étaient des prédateurs de la nuit, et non pas du jour. Et les nuits étaient calmes ces temps-ci.

- Il serait peut être temps d’aller les chercher dans leur tanière pour voir ce qu’il en est, tu ne crois pas ?

D’autant plus que la perspective d’aller tirer le loup par la queue était plus que tentante.

Crocs · *Maître* de **Crocs** inconstesté

Eza ne releva pas. Liam perdre...c'était une chose assez difficile à imaginer pour un peu gars qui la chance comme seconde peau...mais les gens chanceux, ont très rarement l'impression de l'être...il pense comme les gens normaux, se disant qu'un malheur est si vite arrivé. Tout compte fait il n'irait pas le voir...car étant la seule personne à faire fuir la chance de Liam, il suffisait qu'il soit là, pour que le petit perde! Et in Liam déprime, c'est aussi instable qu'un Eza en pleine possession de ses moyen!

Donc emboitant le pas à son bras droit, et non pas le train...parce qu'il préfère l'arrière train de William, donc on ne va rien dire. Le chef regardait le blond sautiller jusqu'à la baraque à frites, comme si la joie et la bonne humeur était chez lui une seconde nature. Il ignorait pourquoi il agissait ainsi, mais il eu la flemme d'aller chercher la réponse dans l'esprit de son subalterne. C'est pourquoi il se contenta d'observer son petit manège ensuite, avec la vendeuse qui lui rendit trop de monnaie. Mais lui non plus ne dit, rien il se contenta de sourire. Et attention, mesdames et messieurs, dans un instant, ça va commencez! Installez vous dans vos bien gentiment...Heu non je me suis trompé de script, désolée, c'est le nouvel an approchant qui me fait de drôle d'effet... Le petit popotin de Liam qui remuait devant était drôlement tentant, mais Eza était de bonne humeur, et pas d'humeur séductrice et violeuse, donc il regarda tout simplement.

Et donc je disais que Eza, avait, contre toute attente, pris lui aussi une glace! Mais contrairement à Liam, il avait prit la sienne à la fraise. Il lapa deux ou trois fois la crène, avant de hocher la tête d'un air satisfait et de payer la jeune femme qui réapprit à respirer. Eza, avait laisser couler son aura oppressante tandis qu'il jugeait le goût de sa glace. Il alla s'assoit sur une des chaises qui était là.

Il ouvrit ses oreilles, tout en gardant sa bonne humeur pour écouter ce que son informateur préféré pouvait bien lui dire. Mais rien de bien nouveau. Sinon que le Chef des Quartz, et le compagnon de jeu favoris d'Eza, parce que le loup ne pouvait pas sentir ce dernier. Avec qui allait-il jouer maintenant? Rima? Non elle avait trouvé l'âme sœur, et n'était plus disposer à jouer avec son ennemie de toujours comme elle l'avait fait autrefois...

-Bonne ou mauvaise nouvelle, selon toi?

Ce n'était pas un test. Ezarniath cherchait simplement à trouver un autre avis que le sien pour se faire une idée. Les autres aurait tous dit, mauvaise pour suivre l'idée du chef et ne pas craindre sa colère. Les plus entreprenant aurait « bonne » pour soulever le point qu'Eza était ainsi le chef de clan le plus craint et l'homme le plus fou de tout Sharkal City. Mais le chef de Crocs, préférait une défaite à la loyale, une réputation que l'on gagne sur le dos d'une disparition, n'est pas drôle!

-J'ai donc trouvé ma chasse...

Et le avala sa glace, pour éviter qu'elle ne coule. Le chef, avait décide de ne plus chasser sa victime de la nuit, mais d'aller dans le repère des Quartz, celui que son second informateur lui avait souffler. Histoire de voir si il y avait des traces de vie dans ce lieu.

-Tu viens?

Il pouvait y aller seul, mais une sortie avec Liam, sur le terrain de chasse, était des plus amusante.

! Nouveau !

Notre petit William avait constaté à son grand plaisir que le chef de Crocs avait lui aussi prit une glace. Et son plaisir avait grandit (non, pas comme ca) en constatant que non content de prendre une glace, il l’avait prise à la fraise. Quelle importance nous demanderez-vous ? Et bien il se trouvait que Ezarniath était quelqu’un dont l’humeur variait en fonction de facteurs totalement indépendants de notre volonté et celle du monde en générale, et probablement de la sienne au passage, mais cette humeur changeante comme le temps était également une humeur qui s’affichait clairement et qui pouvait se lire en fonction de ce que faisait le chef de crocs, ce qu’il mangeait, ce qu’il choisissait. Et le choix d’une substance sucrée, rose, et goût fraise indiquait qu’on était au beau fixe, radieux, lumineux, splendide et théoriquement à danger très limité. Et forcément, si Eza était de bonne humeur, William l’était aussi parce que les risques sur sa personne diminuaient grandement de ce fait.

Ainsi, sa bonne humeur l’amenait à deviser des membres et du chef de quartz en général, ces deux entités étant pour l’instant pour le moins absentes, voire inexistantes de la scène du crime et des transactions du même accabit. Sa langue courant sur sa crème glacée, il répondait en le menant à côté d’un saule pleureur. C’était moins pour le côté romantique et intimiste de la chose que pour l’aspect dissimulateur qu’il avait choisit cet arbre. Non pas qu’il y en ait qui sachent à merveille lire sur les lèvres, mais presque. (*regard orienté sur la personne lisant ces quelques mots*)

- D’un point de vue stratégique, c’est une bonne nouvelle, ca te permet d’étendre ton influence où tu veux puisque la voie est libérée…

Le blond fit une petite moue boudeuse tandis qu’il continuait son délicieux morceau de sucre sous format glacé en cours de fonte. Il reprit doucement en exposant cette fois ci son point de vue.

- Mais bon… Gagner sans un peu de risques, c’est ennuyeux.

Il y avait de quoi être boudeur, n’est ce pas ? William était un être très joueur dans l’âme après tout. Alors gagner sans adversaires, c’est comme de manger un repas sans en sentir la saveur. On a plus faim, mais on ne se sent pas repus pour autant. Voyant que son chef finissait sa glace, le blond en fit de même. Toujours suivre son mouvement pour avoir le plus de marge de manœuvre. Plier comme le roseau pour ne pas être brisé comme le chêne.

- Oui, allons y !

Ayant terminé de nettoyer ses doigts, il jeta le mouchoir dans une poubelle, et commença à sortir du parc pour s’enfoncer dans la ville. Oui, William savait où il se trouvait, leur QG, mais il n’y était jamais allé, et si il ne l’avait jamais dit à Eza, c’était parce que d’une part, il se doutait qu’il était déjà au courant, et d’une autre il ne lui avait jamais demandé de lui dire où il était, ce fameux quartier général. En cours de route, il se sortit une sucette à l’orange et l’enfourna après avoir levé l’emballage.

- On va voir ou on leur secoue les puces ?

Histoire d’éviter de se faire taper sur les doigts pour s’être emporté en cours de route, le joueur préférait se mettre au courant tout de suite de la marche à suivre une fois arrivé.